En Ukraine et ailleurs dans l’ex-URSS : honneur aux anciens SS

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A l’Est, les nazis de hier sont réhabilités


En Ukraine, comme dans d’autres ex-républiques soviétiques, le temps est désormais à la réhabilitation des anciens collaborateurs nazis, actifs durant la Seconde Guerre mondiale. Auxilliaires des Allemands, ils ont participé activement à la répression contre les partisans et aux massacres de populations civiles : juives, tziganes, polonaises et russes. Certains sont impliqués dans des crimes de guerre.

Aujourd’hui, ces ex-nazis, dont ceux de la SS ukrainienne, sont considérés comme des héros de la «résistance nationale», avec l’aval des nouvelles autorités politiques locales, soutenues par l’Union européenne et les Etats-Unis. Viktor Iouchtchenko, le leader de ladite «Révolution orange», est directement impliqué dans ce révisionnisme historique. Comme le démontre Ilya Peroun, spécialiste de RésistanceS.be pour la Russie et l’ex-URSS.

Affiches éditées cette année, par des néonazis d’Ukraine, pour le soixante-sixième anniversaire de la création de la Division Waffen SS urkrainienne – Doc. Archives Antifarusse.

Le 28 avril dernier, la droite nationaliste ukrainienne a célébré l’anniversaire de la fondation, le 23 avril 1943, de la division Waffen SS «Galizien» (Halitchina, en ukrainien). La principale formation néofasciste locale, «Svoboda» (Liberté), dirigée par Oleh Tiahnibog, a fait installer à Lviv (Lwow), la capitale de la Galicie (Ukraine occidentale), avec l’autorisation de la mairie, de grands panneaux publicitaires en l’honneur de cette «division étrangère» de l’armée de la SS. Le gouvernement ukrainien actuel, par la voix de son ministre de l’Intérieur, a estimé qu’il n’y avait rien d’illégal à cette initiative, la première du genre… par ailleurs.

C’est donc officiellement et légalement qu’est installé depuis plusieurs jours dans les rues de Lviv tout un équipement de propagande de la division nazie de Galicie, sous l’appellation «Division ukrainienne Galitchina», avec pour emblème le «lion galicien», et non la croix gammée, qui fut pourtant son drapeau initial. Tout cela accompagné de la mention : «Ils ont combattu pour l’Ukraine» Pour rappel historique, ces combattants nazis ukrainiens étaient sous les ordres directs d’Hitler et d’Himmler, le chef suprême du IIIe Reich nazi et celui de ses SS, l’«élité» du régime nazi (1933-1945).


Les liens de Viktor Iouchtchenko avec le «national-fascisme»
Selon le président des services de sécurité ukrainiens (SBU), Valentin Nalivaitchenko, c’est sur commande de la formation néofasciste «Svoboba» et avec l’autorisation du conseil municipal de Lviv que les panneaux ont été installés. «Il n’y a rien en cela», a-t-il précisé, «qui soit contraire aux engagements internationaux de l’Ukraine, il n’y a pas de mention ”SS”». En effet ! Mais pour prendre un exemple belge, c’est comme si, en Belgique, on installait des panneaux publicitaires glorifiant la légion flamande «Langemark» ou la légion «Wallonie» de Léon Degrelle, sans préciser qu’il s’agissait de divisions de la Waffen SS.

Ce «scandale» de Lviv est dénoncé par le Parti des régions, mais non par les formations de l’ex-coalition dite «orange», au sein de laquelle militent aussi bien des nationalistes radicaux et des néofascistes que des partisans d’une Ukraine pro-américaine et pro-européenne. «Svoboba» a obtenu 35 % des voix lors des récentes municipales à Ternopol, l’une des grandes villes de Galicie… Ternopol fut aussi l’un des haut-lieux, pendant la Deuxième Guerre mondiale, du génocide nazi, de l’extermination des juifs. Dire que «Svoboba» est «nationaliste» est un euphémisme.

Pour sa part, le Parti communiste d’Ukraine, par la voix d’un de ses jeunes dirigeants, Alexandre Goloub, a dénoncé avec virulence la «révision du procès de Nüremberg», dont la principale responsabilité est attribuée au président Viktor Iouchtchenko, accusé de se rapprocher du «national-fascisme». Entre autres preuves citées à l’appui de cette accusation : le fait que le président ne parle plus de «peuple» mais de «nation» et en appelle à «penser ukrainien», dans un pays multinational et multiconfessionnel. Au même moment, un projet de loi nationaliste prévoit de punir les personnes qui persistent à user de la langue russe dans les administrations publiques – alors que l’Ukraine compte une majorité de russophones, principalement à l’Est, au Sud et à Kiev.

L’«ukrainisation», avec un discours nationaliste et «cryptoraciste» à l’égard des Ukrainiens russophones, est donc bel et bien en marche sous l’égide de Viktor Iouchtchenko, un démocrate pour la plupart des pays occidentaux. Signalons qu’au moment même de l’émergence de ces discours présidentiels nationalistes, des passages à l’acte visant des «cibles russes» ont été observés en Ukraine.

Les cibles : les Ukrainiens russophones
A Kiev, dans la nuit du 24 au 25 avril dernier, deux librairies de livres russes ont ainsi été incendiées par un commando ultranationaliste.

Les radicaux exigent maintenant officiellement «la purification ethnique» de l’Etat. Des mesures sont déjà prises pour empêcher ou entraver la diffusion en Ukraine de films russes et de programmes de télévision de Russie. La réthorique anti-russe du pouvoir s’inscrit dans la campagne, inspirée par les Etats-Unis, en vue d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, refusée selon les sondages par une majorité d’Ukrainiens.

Les thèses «révisionnistes» ukrainiennes, présentant les mouvements fascistes et collaborationnistes pronazis durant la guerre 41-45 en Ukraine comme ayant été des mouvements de «résistances nationales» (sic), bénéficient d’un succès croissant dans les médias occidentaux, qui reproduisent volontiers ces thèses. Il est vrai que des travaux d’historiens et des nouvelles recherches historiques sur les lieux du génocide nazi mettent en évidence la réalité des collaborations locales, ce qui provoque en haut-lieu à Kiev une certaine nervosité.

La Waffen SS galicienne fut l’une des nombreuses formations ukrainiennes intégrées ou alliées à l’Allemagne nazie. Elle est principalement issue de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN). L’OUN a été officiellement réhabilitée en 2007 par le président Viktor Iouchtchenko. Jusqu’à présent, c’était surtout une dissidence de l’OUN, l’Armée ukrainienne des insurgés (UPA), qui avait bénéficié de cette réhabilitation. Se réclamant de Stepan Bandera, inspirateur en 1940 des bataillons ukrainiens de la Wehrmacht engagés dans l’invasion de l’URSS, les «banderistes» (OUN-Bandera ou «Révolutionnaires») se sont ensuite rebellés contre l’occupant allemand, en juin 1941, tout en poursuivant la lutte armée contre l’Armée rouge soviétique et l’Armée polonaise. Accusés d’actions «génocidaires» contre des populations civiles polonaise, juive et tsigane, les combattants de l’UPA ont aujourd’hui été lavés de ces «calomnies bolchéviques» (sic) et honorés comme ayant fait partie d’une véritable «résistance patriotique», du moins en Ukraine occidentale et dans la mouvance politique engagée dans la «révolution orange» de 2004.

Quant à l’autre tendance de l’OUN, dirigée par Andryi Melnik et étroitement liée au Comité central ukrainien, organe coordinateur de la collaboration ukrainienne pronazie, et à l’Eglise gréco-catholique uniate, elle avait, dès 1941, demandé aux Allemands la mise sur pied d’une division ukrainienne de la Waffen SS. Ce n’est qu’en 1943 que les nazis ont finalement accordé cette faveur aux collaborateurs ukrainiens, après la terrible défaite de Stalingrad. L’Allemagne ayant alors besoin de nouveaux combattants.

Services secrets américains
A leur tour, les adeptes de la SS galicienne, réhabilitée de nos jours en Ukraine occidentale, réclament une reconnaissance officielle de leurs «mérites». Chaque 28 avril est l’occasion de raviver la flamme de leur souvenir nostalgique. Aux Etats-Unis et au Canada, la mémoire de ces ex-combattants nazis galiciens est toujours honorée au sein de la diaspora ukrainienne. Cette dernière est notamment formée d’anciens de la division SS galicienne qui combattit «héroïquement» (sic) l’Armée rouge et les partisans communistes en Slovaquie et en Slovénie, avant d’être versée dans l’Armée nationale ukrainienne du général Shandruk, puis largement «exfiltrée» par les services secrets américains et britanniques, dans le cadre de la préparation de la guerre froide qui succèdera à la Deuxième Guerre mondiale.

Un monument à la célèbre division «Galizien», érigé dès 1991 mais aussitôt détruit, devrait maintenant être rétabli dans la région de Lviv. C’est du moins le souhait des organisations «patriotiques». Un projet de loi est par ailleurs à l’examen au parlement ukrainien en vue d’une pleine réhabilitation de l’UPA et de la SS «Halitchina». Ce projet bénéficie de larges faveurs au sein du camp «orange», mais non sans hésitations ou réserves : une majorité se prononce pour la réhabilitation de l’UPA, présentée comme une «résistance nationale», une minorité seulement veut étendre cette faveur à la division SS, en raison notamment de sa mauvaise réputation au niveau international.

A l’inverse, le Parti des régions, surtout implanté à l’Est, et bien sûr les partis communiste et socialiste progressiste s’opposent à ces réhabilitations. Ce clivage recoupe celui des opposants et adversaires d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.

Entretien avec Zeev Sternhell

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Le phénomène fasciste

Zeev Sternhell a consacré de nombreux travaux au fascisme qui ont suscité de violentes polémiques en raison de la thèse originale de l’auteur : “c’est dans la France des années 1885-1914 qu’il faut chercher les racines idéologiques du fascisme“. A l’occasion de la réédition de trois ouvrages sous la forme d’une trilogie “La France, entre nationalisme et fascisme” (chez Fayard), nous avons rencontré cet historien israélien.

Vous considérez que le fascisme n’est pas une parenthèse de l’histoire qui n’appartiendrait qu’à l’entre-deux-guerres…
Je conçois le fascisme comme la forme extrême d’un phénomène idéologique et culturel qui se manifeste par la révolte contre l’héritage de la Révolution française, contre le matérialisme (1) et le rationalisme (2), contre les principes du libéralisme et contre la conception utilitariste de la société et de l’Etat. En outre, il faut bien préciser que c’est en France que se trouvent les véritables origines idéologiques du fascisme. Il est le fruit d’une rencontre entre le nationalisme intransigeant et la révision anti-matérialiste du marxisme (3) qui se produit au cours des années 1885-1914. Le fascisme consiste en une idéologie de rupture qui se dresse contre le libéralisme et le marxisme, une troisième voie qui entend jeter les bases d’une nouvelle civilisation anti-individualiste, seule capable d’assurer la pérennité d’une collectivité humaine où seraient parfaitement intégrées toutes les couches et toutes les classes de la société.

Comment expliquez-vous que la révision anti-matérialiste du marxisme soit le filon fondamental de l’émergence de l’idéologie fasciste?
C’est ici qu’intervient George Sorel (1847-1922). Ce socialiste français joue un rôle essentiel dans la poussée de la synthèse fasciste en ce qu’il est le premier à lancer une révision “révolutionnaire” du marxisme. Il préconise une révolution en dehors de la matrice marxiste traditionnelle. Puisque le capitalisme ne s’effondre pas et que les masses ne marchent pas à coups de raisonnements, Sorel remplace le contenu rationaliste et matérialiste du marxisme par le culte de l’énergie, l’intuition et la violence. Il entend donc corriger le marxisme en y introduisant des éléments irrationnels. La destruction du régime de démocratie libérale est aussi un fondement de la révision sorélienne : il faut bien comprendre que ce courant révisionniste se dresse autant contre le libéralisme que contre le marxisme, car ce sont des systèmes de pensée matérialistes qui considèrent la société comme un simple agrégat d’individus. Enfin, il ne reste plus aux disciples de Sorel qu’à remplacer par la Nation le prolétariat défaillant dans le combat contre la décadence démocratique et rationaliste. Ainsi s’ouvre progressivement la voie vers le fascisme.

Peut-on en déduire que le socialisme mène au fascisme comme on l’entend parfois dans certains milieux de droite?
Le socialisme ne mène pas au fascisme! En revanche, c’est par le biais d’une révision anti-matérialiste du marxisme que des socialistes démocrates, comme Marcel Déat en France et Henri de Man en Belgique, glissent vers le fascisme. Pour de Man, l’exploitation est conçue comme une catégorie psychologique et non comme un problème économique. Dans ce cas, l’individu est exploité s’il se sent exploité. Mais s’il sent qu’il est au service d’une grande cause, au service de la patrie par exemple, il sentira qu’il fait partie intégrante de la communauté nationale. Lorsqu’on considère, comme de Man, que les problèmes fondamentaux ne sont pas économiques, on peut commencer à glisser vers le fascisme.

Sommes-nous à l’abri de résurgences
du fascisme en Europe?

Il n’y a pas de raison méthodologique de considérer que le fascisme soit mort en 1945. Une idéologie de rupture comme le fascisme a besoin d’une marge de manœuvre sociologique pour devenir une force politique. Cette marge de manœuvre n’est produite que par une situation de crise économique, politique et morale. On peut penser que la démocratie d’aujourd’hui est plus forte que celle du passé en raison d’une certaine expérience. Mais est-ce une garantie suffisante pour nous assurer que les institutions démocratiques ne s’écrouleront pas une deuxième fois? De plus, l’économie libérale ne garantit pas l’existence de la démocratie : le fascisme italien était porté par une économie libérale et les Nazis n’ont jamais nationalisé le système économique. Bien que l’Europe ne connaisse pas aujourd’hui les conditions économiques et sociales de l’entre-deux-guerres, le problème de l’émergence de partis d’extrême droite est réel. Je pense que la droite libérale détient la clef du problème. L’expérience nous a appris que la droite libérale a permis à Mussolini d’arriver au pouvoir et qu’elle n’a pas non plus empêché d’y accéder. Si elle ne refuse pas catégoriquement toute forme de collaboration avec les droites extrêmes, nous risquons d’être confrontés à d’énormes difficultés.

Les liens de partis démocratiques belges avec l’extrême droite turque

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Brigitte Grouwels (CD&V), Joëlle Milquet (CDH) et Pascal Smet (SP.A) ont, le 10 novembre dernier, dîné avec l’extrême droite turque… Révélations sur sa mouvance et sur les liens qu’elle entretient avec des démocrates belges.

Sur cette photographie – issue du site Bel-Turk – la président Joëlle Milquet du CDH pose avec plusieurs représentants de la communauté turque de Belgique, au cours de la soirée organisée, le 10 novembre 2003, par une organisation d’extrême droite !

Il y a dix ans, les partis démocratiques belges signaient la « Charte de la démocratie » contre l’extrême droite. Le lundi 10 novembre dernier, dans le restaurant Bergama (chaussée de Haecht dans la commune bruxelloise de Schaerbeek), des politiciens belges (d’origine turque ou non, on n’est pas racistes) membres de formations démocratiques ont assisté à la rupture de jeûne organisée par l’organisation d’extrême droite Belçika türk koordinasyon kurulu (BTKK), en français : Conseil de coordination belgo-turc, suivie d’une conférence donnée par le docteur Abdulkadir Cay, ministre d’Etat sous le gouvernement Ecevit du Parti d’action nationaliste (MHP), le parti fasciste turc, dont les Loups gris sont l’organisation d’action musclée (voir ci-dessous).

Il semble qu’une des co-organisatrices soit Nezahat Namli, échevine du Mouvement réformateur (PRL) à Saint-Josse (commune de l’agglomération de Bruxelles-Capitale), c’est en tout cas ce qui ressort de l’affiche annonçant l’événement, placardée dans tous les cafés et snacks du « Türkbeekistan » (le « Chinatown turc » bruxellois).

Nébuleuse islamo-fasciste belgo-turque
Le Conseil de coordination belgo-turc, créé en mars 1996, regrouperait selon sa propagande nonante-trois associations, dont les fédérations suivantes : la Fédération turque de Belgique (succursale des Loups gris chez nous), la Fondation islamique turque de Belgique (Diyanet, dépendant de l’ambassade de l’Etat turc), la Fédération des travailleurs turcs de Belgique (annexe de la Diyanet), la Fédération culturelle islamique des travailleurs turcs de Belgique (synthèse turco-islamique regroupant les Loups gris islamistes), la Fédération sportive des Turcs de Belgique (dépendant de l’ambassade de Turquie en Belgique).

Le BTKK annonce fièrement sur la page en néerlandais de son site Internet qu’il est « au service de l’Etat turc et des compatriotes turcs toute l’année, 24h sur 24, 7 jours sur 7 ». Le site du BTKK, « Turkish Lobby », dont le nom ne prête pas à confusion, se profile dans le même registre que son homologue français « Tête de Turc », bataillant et pétitionnant contre les nombreux et polymorphes « ennemis de la Turquie »…

C’est le BTKK qui a organisé, avec l’Association pour la pensée d’Atatürk en Belgique (BADD), il y a quelques mois, la manifestation devant le monument ixellois au génocide arménien afin d’exiger son démantèlement.

Ils ont violé le cordon sanitaire !
Voici les noms des politiciens, dont une présidente de parti (Joëlle Milquet) et un secrétaire d’Etat régional bruxellois (Pascal Smet) qui ont donc participé au repas de rupture du jeûne organisé, le 10 novembre dernier, par l’échevine du MR (PRL) Nezahat Namli et son époux sous la houlette de l’organisation d’extrême droite Conseil de coordination belgo-turc.

La présence de dirigeants, élus et membres des partis démocrate-chrétien et démocrate-humaniste (ex-démocrates-chrétiens francophones) interpellera peut-être les Arméniens et Assyriens qui militent dans ces partis…

Le consul général de Turquie à Bruxelles et le consul à Anvers étaient également de la fête.

A part Ecolo, Spirit et le N-VA, tous les partis démocratiques belges comptant au moins un parlementaire étaient représentés :

Centre démocrate Humaniste
Joëlle Milquet (présidente, députée fédérale)
Clotilde Nyssens (sénatrice)

Christen-Democraat en Vlaams (CD&V)
Brigitte Grouwels (ancienne ministre communautaire, députée régionale)
Ergün Top (ancien candidat en 1999 et 2000)
Nebahat Acar (candidate en 1999, 2000 et 2003)

Parti socialiste
Emir Kir (échevin à Saint-Josse)

Socialistische Partij Anders (SP.A)
Pascal Smet (secrétaire d’Etat régional bruxelllois)
Cemal Cavdarli (député fédéral)

Mouvement Réformateur (MR)
Nezahat Namli (échevine PRL à Saint-Josse)
Sait Köse (échevin FDF à Schaerbeek)
Belma Tek (candidate PRL en 2003, conseillère au cabinet du Ministre des Affaires étrangères)
Hatice Ciftci (candidate PRL en 2003)

Agalev
Hüseyin Dönmez (candidat à la Chambre en 1999)

Sans étiquette politique fixe
Halis Kökten (conseiller communal à Saint-Josse)

Rappelons que le débat politique en Flandre ces jours-ci tourne autour des déclarations du président du CD&V (démocrates-chrétiens) et du chef de groupe de ce parti à la Chambre en faveur de la rupture du « cordon sanitaire » qui isole depuis plus de dix ans le Vlaams Blok, un parti d’extrême droite puisant ses racines idéologiques et historiques dans le mouvement nationaliste collabo des nazis, et frère d’armes du Front national de Le Pen.

Au même moment, côté francophone, le président du Mouvement réformateur (droite libérale) a appelé ses homologues à souscrire à une nouvelle « charte démocratique »…

Pierre-Yves LAMBERT

Responsable de la rédaction du site Suffrage universel – Bruxelles – 13 novembre 2003 – www.suffrage-universel.be

Dépêche diffusée le 13 novembre 2003 – Mise en ligne sur le site de RésistanceS (www.resistances.be) le 15 novembre 2003.

 

La frontière entre le Canada et les États-Unis restera fermée pendant un mois encore, alors que les provinces rouvriront lentement

Des camions de transport s’approchent du poste frontière canado-américain de Windsor (Ontario) le 21 mars. La frontière entre les deux pays restera fermée aux voyages non essentiels pendant encore 30 jours, a annoncé le premier ministre mardi. (Rob Gurdebeke/La Presse Canadienne)

Les provinces commencent prudemment à autoriser la réouverture des entreprises et des services à la suite de leur verrouillage en cas de pandémie, mais la frontière canado-américaine restera fermée pendant au moins 30 jours supplémentaires.

Le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé l’accord de prolongation de la fermeture lors de sa conférence de presse quotidienne aujourd’hui.

Les deux pays ont conclu un accord en mars pour fermer temporairement la frontière aux voyages non essentiels – c’est-à-dire pas de visites récréatives – tout en la gardant ouverte au trafic commercial et aux travailleurs essentiels qui traversent pour le travail.

Cet accord a été prolongé en avril de 30 jours et devait expirer le 21 mai.

M. Trudeau a déclaré que les provinces ont exprimé un “désir clair” de maintenir la frontière fermée en raison de la menace de déplacement des cas COVID-19 vers le nord. Il a déclaré que les Américains étaient “tout à fait ouverts” à la prolongation de la fermeture.

Interrogé sur le moment où le Canada pourrait rouvrir aux visiteurs internationaux, M. Trudeau a déclaré que le gouvernement prend des décisions de semaine en semaine en fonction d’une situation qui évolue rapidement.

“A chaque étape, nous devons prendre les bonnes décisions en fonction des circonstances”, a-t-il déclaré.

Trudeau a déclaré que même après l’assouplissement des restrictions de voyage, des mesures fortes doivent être mises en place pour limiter la propagation du virus et pour s’assurer que les visiteurs ne deviennent pas des vecteurs de la propagation du COVID-19.

L’administrateur en chef de la santé publique du Canada, le Dr Theresa Tam, a déclaré qu’à mesure que les mesures de santé publique seront progressivement levées, il sera extrêmement important pour les responsables de la santé de détecter et de réprimer les nouveaux cas afin de s’assurer que le système de soins de santé ne soit pas débordé. Elle a ajouté que les efforts pour gérer la propagation du virus ont été facilités par la réduction du nombre de voyageurs internationaux venant au Canada.

“S’il y a une augmentation du volume, nous voulons nous assurer que la sécurité des Canadiens est notre priorité. Nous voulons donc nous assurer non seulement de maintenir, mais aussi de renforcer certaines de ces mesures”, a-t-elle déclaré, ajoutant que la quarantaine obligatoire de 14 jours pour les arrivées reste une “pierre angulaire” de la politique fédérale en matière de pandémie pour l’avenir.

Tam a ensuite déclaré au comité de la santé des Communes que rien ne garantit que le Canada soutiendra la réouverture de la frontière lorsque la prolongation des restrictions prendra fin.

“Ce qui se passera en juin dépendra de la situation épidémiologique aux États-Unis à ce moment-là”, a déclaré M. Tam. “Nous continuerons à l’évaluer, mais pour l’instant, je pense que la recommandation, et avec les médecins en chef, savent que nous devons maintenir cette frontière restreinte comme elle l’est maintenant”.

Tam a également déclaré que lorsque la réponse du Canada à la pandémie est examinée, et que les fonctionnaires se penchent sur le moment de la décision de fermer la frontière américaine, ils ont décidé que cela aurait dû être fait plus tôt.

“En revenant en arrière, auriez-vous pu le faire plus rapidement ? C’est possible. Je pense que c’est quelque chose qui pourrait se faire plus rapidement”, a déclaré M. Tam.

“Je pense qu’avec le recul ; oui, je pense que les gens pourraient agir plus vite et peut-être qu’à l’avenir nous prendrons des décisions différentes et cela reste à voir dans les leçons apprises”, a-t-elle ajouté.

Epidémiologie contre économie

Moshe Lander, économiste à l’université Concordia, a déclaré que la frontière resterait probablement fermée pendant plusieurs mois.

Parce que la reprise économique nécessitera des tests de dépistage du virus avec des réponses rapides et précises et des exigences minimales de quarantaine, a-t-il dit, les gouvernements donneront la priorité aux tests pour leurs propres citoyens d’abord et pour les étrangers ensuite.

“Si des millions de personnes traversent la frontière, ces millions de tests devraient être utilisés pour s’assurer que la situation intérieure est sécurisée en premier lieu. Ce type de volume est encore à des mois de l’ouverture de la frontière”, a-t-il déclaré.

“Cette pandémie est le compromis économique ultime : l’épidémiologie contre l’économie. Si l’on se concentre excessivement sur l’une, on nuit à l’autre. Pour l’instant, l’accent a été mis sur la première. Nous sommes maintenant arrivés à un point où les politiciens se tournent vers la seconde, mais pas assez pour qu’ils mettent en danger la santé nationale au profit de l’accès à l’économie étrangère”.

M. Trudeau a également annoncé aujourd’hui que le gouvernement élargit les règles d’éligibilité au programme de prêts sans intérêt pour les petites entreprises, en donnant aux entreprises sans masse salariale l’accès à des prêts garantis par le gouvernement jusqu’à 40 000 dollars chacun.

Un quart du prêt est remboursable.

Un accès élargi aux prêts aux petites entreprises

Les modifications apportées au compte d’entreprise d’urgence du Canada (CEBA) signifient que le programme est désormais accessible :

  • Les propriétaires uniques qui tirent des revenus de leur entreprise.
  • Les entreprises qui dépendent d’entrepreneurs.
  • Les entreprises familiales qui paient leurs employés sous forme de dividendes plutôt que de salaires.

Les demandeurs dont la masse salariale est inférieure à 20 000 $ doivent avoir un compte d’exploitation d’entreprise dans une institution financière, un numéro d’entreprise de l’Agence du revenu du Canada et une déclaration de revenus 2018 ou 2019 pour faire une demande.

Ils doivent également avoir des dépenses non reportables – telles que le loyer, les taxes foncières, les services publics et les assurances – comprises entre 40 000 et 1,5 million de dollars.

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a déclaré que cette annonce est une bonne nouvelle pour les entreprises familiales qui se paient en dividendes, pour les gymnases et autres qui emploient des entrepreneurs, et pour celles qui louent des chaises, comme les salons.

“Il est essentiel que cette extension du programme soit mise en place le plus rapidement possible, car les entreprises qui en ont été exclues ont passé deux mois avec peu d’aide et doivent maintenant faire face à une autre échéance de loyer, le 1er juin”, a déclaré la FCEI dans un communiqué.

“Avec de nombreuses provinces qui envisagent maintenant de rouvrir leur économie, les petites entreprises auront besoin d’un soutien continu pour traverser les mois à venir”.

La FCEI a demandé au gouvernement d’augmenter le montant des prêts, ainsi que la partie qui est remboursable, car de nombreuses entreprises sont confrontées à une longue période de reprise.

La Chambre de commerce du Canada a déclaré que cette annonce répond à ses critiques concernant les anciennes règles d’éligibilité, à savoir qu’elles étaient discriminatoires à l’égard de certaines entreprises ayant des structures commerciales différentes, comme les entrepreneurs qui tirent directement leurs revenus de leur entreprise. Mais elle a ajouté que l’obligation pour les entreprises d’avoir un compte professionnel disqualifiera de nombreuses petites entreprises qui n’ont pas de compte séparé pour leur activité.

A Ottawa pour une conférence de presse aujourd’hui, le chef des conservateurs Andrew Scheer a déclaré à nouveau qu’il est temps que le Parlement rouvre également.

Il a réitéré sa demande pour qu’un contingent réduit de députés revienne à Ottawa le 25 mai, conformément aux directives de santé publique sur l’éloignement physique.

Qualifiant le Parlement de service essentiel, Scheer a accusé Trudeau d’utiliser la crise sanitaire mondiale pour esquiver la transparence et la responsabilité alors que son gouvernement dépense des milliards de dollars.

“Le gouvernement ne doit pas être autorisé à cacher des choses aux Canadiens”, a-t-il déclaré.

Les provinces prennent cette semaine d’autres mesures pour rouvrir leur économie.

En Colombie-Britannique, les restaurants sont désormais autorisés à ouvrir des salles à manger à condition de respecter des protocoles de sécurité tels que la fourniture de menus jetables et le maintien de mesures d’éloignement.

En Saskatchewan, les magasins, les coiffeurs et les massothérapeutes sont autorisés à ouvrir en vertu de règles d’espace et d’hygiène.

L’Ontario lève également certaines restrictions, autorisant la réouverture des magasins de détail dont l’entrée donne sur la rue.

Mais le premier ministre Doug Ford a annoncé aujourd’hui que les écoles resteront fermées jusqu’à la fin de l’année scolaire.

138 passagers d’un vol qui s’est écrasé en Iran se dirigeaient vers le Canada : Trudeau

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Le Premier ministre Justin Trudeau présente ses condoléances à toutes les personnes touchées par le crash du vol PS752 d’Ukraine International Airlines qui s’est écrasé peu après le décollage de l’avion de l’aéroport de Téhéran.

Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré que la plupart des passagers du vol d’Ukraine International Airlines qui s’est écrasé en Iran ce matin, tuant tout le monde à bord, étaient à destination du Canada.

“Au moins 63 Canadiens étaient à bord et 138 passagers de ce vol étaient en correspondance avec le Canada – tous des gens qui ne rentreront pas chez eux auprès de leurs parents, de leurs amis, de leurs collègues ou de leur famille”, a déclaré M. Trudeau lors d’un point de presse à Ottawa cet après-midi, quelques heures après que 176 personnes à bord du vol PS752 de Téhéran à Kiev – dont des familles, des universitaires et des étudiants canadiens – aient été tuées.

“Aucun mot n’effacera votre douleur, mais je veux que vous sachiez qu’un pays entier est avec vous. Nous partageons votre chagrin.”

Trudeau a réitéré sa promesse de veiller à ce que l’accident – l’une des catastrophes les plus meurtrières impliquant des citoyens canadiens depuis des décennies – fasse l’objet d’une enquête approfondie. Il a déclaré que le ministre des affaires étrangères, François-Philippe Champagne, s’entretiendra bientôt avec son homologue iranien pour faire avancer les choses.

“Les Canadiens ont des questions et ils méritent des réponses”, a-t-il déclaré, entouré du ministre de la défense Harjit Sajjan, du ministre des transports Marc Garneau et du chef d’état-major de la défense le général Jonathan Vance.

Ni Trudeau ni Garneau n’ont voulu spéculer sur la cause de l’incident.

On a demandé à Trudeau s’il pouvait affirmer catégoriquement que le crash, qui s’est produit quelques heures seulement après que l’Iran ait lancé une attaque de missiles balistiques sur des bases irakiennes abritant des soldats américains, n’a pas été abattu.

“Je ne peux pas. Il est trop tôt pour spéculer”, a-t-il déclaré.

Au début, les responsables ukrainiens et iraniens ont déclaré qu’ils soupçonnaient qu’un problème mécanique avait entraîné l’écrasement du Boeing 737-800, mais l’ambassade ukrainienne en Iran a déclaré par la suite que les commentaires précédents sur la cause de l’écrasement n’étaient pas officiels.

Quelque chose de très inhabituel s’est produit” : Garneau

Garneau, un ancien astronaute, dit que les données satellite suggèrent que le Boeing 737-800 a décollé normalement, mais que les officiels ont perdu le contact avec le vol presque immédiatement après.

“Nous avons perdu le contact avec lui, ce qui suggère que quelque chose de très inhabituel s’est produit, mais nous ne pouvons pas spéculer pour le moment”, a-t-il déclaré.

“Il y a un certain nombre de possibilités et nous devrons attendre pour obtenir plus d’informations, peut-être des boîtes noires ou d’autres renseignements, mais à ce stade il est trop tôt pour spéculer”.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada a déclaré que les responsables iraniens mèneront l’enquête et qu’il nommera un expert canadien pour recevoir et examiner les informations de l’enquête.

Ukraine International Airlines, qui a suspendu ses vols vers Téhéran pour une durée indéterminée, a publié une déclaration indiquant que l’avion a été construit en 2016 et a subi sa dernière maintenance prévue lundi.

Le travail de recherche des causes du crash et de rapatriement des corps des Canadiens sera compliqué par le fait que le Canada a rompu ses liens diplomatiques avec l’Iran il y a des années.

“Je pense que toutes sortes de problèmes seront entravés et, en plus de cela, cela empêche le Canada de jouer un rôle de médiateur dans cette situation difficile que nous connaissons actuellement”, a déclaré Pouyan Tabasinejad, vice-président du Congrès iranien canadien.

“Le rapatriement prendra plus de temps. L’obtention d’informations et la collaboration avec les autorités de l’aviation civile en Iran sont entravées”.

La situation évolue : le ministre des affaires étrangères

M. Champagne a qualifié la situation d'”extrêmement fluide” et a déclaré que le nombre de Canadiens dont la mort a été confirmée pourrait changer à mesure que de nouvelles informations seront disponibles, notamment sur la double citoyenneté.

“J’ai été en contact avec mon homologue ukrainien et je continuerai à parler à toutes les autorités compétentes”, a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.

“Nous continuerons à tenir les Canadiens informés au fur et à mesure de l’évolution de la situation”.

On pense qu’au moins 27 personnes d’Edmonton figurent parmi les morts. Des victimes auraient également vécu en Nouvelle-Écosse, en Colombie-Britannique, au Québec et en Ontario.

“Nous avons perdu une partie importante de notre communauté, et tous les habitants d’Edmonton qui sont d’origine iranienne connaîtront quelqu’un qui était sur ce vol”, a déclaré Payman Parseyan, membre de la communauté irano-canadienne dans la capitale provinciale de l’Alberta.

Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Vadym Prystaiko, a déclaré que des ressortissants iraniens, ukrainiens, suédois, afghans, britanniques et allemands étaient également à bord.

L’ambassadeur d’Ukraine au Canada, Andriy Shevchenko, a déclaré que son pays travaille avec les autorités iraniennes sur le terrain pour identifier les corps et aider les familles.

“Mon cœur est brisé”, a-t-il dit. “Nous devrons traverser cette terrible douleur avec nos frères et sœurs canadiens.”

M. Trudeau a déclaré qu’il s’était entretenu avec plusieurs dirigeants, dont le président américain Donald Trump, le président français Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Boris Johnson, qui lui ont présenté leurs condoléances.

Les chefs de partis et les premiers ministres britanniques ont également exprimé leurs condoléances.

Le chef du NPD, Jagmeet Singh, a déclaré que les familles des victimes “méritent des réponses claires”.

“Mais quelle que soit la cause, c’est dévastateur”, a-t-il dit. “Je souhaite de l’amour à leurs familles, amis et communautés, et à tous ceux qui sont touchés par cette tragédie.”

Le chef conservateur Andrew Scheer a qualifié le crash de “terrible tragédie”, tandis que le chef de l’Assemblée des Premières Nations Perry Bellegarde a tweeté un rappel que “la vie est précieuse”.

“Aujourd’hui est un jour triste pour notre pays”, a déclaré M. Scheer.

Avis aux voyageurs canadiens

Selon Global Affairs Canada, les amis et parents de citoyens canadiens dont on pense qu’ils sont à bord peuvent contacter le centre de surveillance et d’intervention d’urgence de Global Affairs. Les citoyens canadiens en Iran qui ont besoin d’une assistance consulaire doivent contacter l’ambassade du Canada à Ankara ou appeler le centre de surveillance et d’intervention d’urgence de Global Affairs Canada.

Le Canada exhorte les Canadiens à éviter tout voyage non essentiel en Iran “en raison de la situation sécuritaire instable [et] de la menace régionale de terrorisme”.

“Les Canadiens, en particulier ceux qui ont la double nationalité canadienne et iranienne, risquent d’être arbitrairement interrogés, arrêtés et détenus”, ajoute l’avertissement.

“L’Iran ne reconnaît pas la double nationalité et le Canada ne sera pas autorisé à accorder l’accès consulaire aux doubles citoyens canado-iraniens. Les doubles citoyens canado-iraniens doivent examiner attentivement les risques qu’ils courent en se rendant en Iran”.

L’avis aux voyageurs ne mentionne pas l’accident d’avion.

Trudeau sur l’action américaine contre l’Iran

Lors de sa conférence de presse de mercredi, M. Trudeau a confirmé que des militaires canadiens étaient présents sur une base aérienne en Irak frappée par des missiles iraniens mardi.

“Je peux confirmer qu’il y avait des Canadiens à la base d’Erbil lorsque les roquettes ont atterri, mais ils sont tous en sécurité”, a-t-il déclaré.

Lorsqu’on lui a demandé s’il soutenait la décision de Trump de tuer le commandant militaire iranien Qassem Soleimani par une attaque de drone la semaine dernière, Trudeau a répondu que la décision était du ressort des Etats-Unis. Il n’a pas dit de manière définitive s’il soutenait les actions de Trump.

“Le Canada est conscient de la menace que représente l’IRGC pour la sûreté et la sécurité régionales et locales – c’est quelque chose dont nous sommes conscients depuis longtemps. Les Américains ont pris une décision basée sur leur évaluation de la menace”, a déclaré M. Trudeau.

Après l’attaque aux missiles de mardi, l’administration fédérale américaine de l’aviation a publié un avis décrivant les restrictions de vol interdisant aux opérateurs de l’aviation civile américaine de voler dans l’espace aérien au-dessus de l’Irak, de l’Iran et des eaux du golfe Persique et du golfe d’Oman.

Transports Canada a donné suite à cet avis en tweetant qu’Air Canada – le seul transporteur aérien canadien qui opère dans la région couverte par l’avis américain – a modifié ses routes dans la région.

Un porte-parole de la compagnie aérienne a déclaré qu’elle redirigeait ses vols vers Dubaï et qu’elle procéderait à d’autres ajustements si nécessaire.

“En raison de la situation incertaine actuelle au Moyen-Orient, Air Canada, comme de nombreux transporteurs internationaux, a pris des mesures de précaution”, peut-on lire dans la déclaration d’Air Canada.

“Air Canada n’a pas utilisé l’espace aérien iranien depuis le milieu de l’année dernière. Ces derniers ajustements concernent l’espace aérien irakien, que nous allons désormais également éviter”.